EXPO | Un Homme, chapitre IV. La Mer Noire, la Paris

EXPO | Un Homme, chapitre IV La Mer Noire, la Paris

Un Homme, chapitre IV. La Mer Noire

3/11 – 25/11/2017

Vernissage vendredi 3 novembre 2017 à 19h


Galerie de l'Institut culturel roumain

1 rue de l'Exposition 75007 Paris

Entrée libre


Artistes exposants :

Christian Paraschiv, Roumanie

Beso Uznadze, Georgie

Yevgeniy Pavlov, Ukraine

Pavel Titovich, Russie

Dimitri Stefanov, Bulgarie


Commissaire : Camilo Racana


La Mer Noire est le quatrième chapitre d’une étude intitulé « Un homme », qui enquête sur l’image masculine dans la photographie contemporaine dans un environnement socio/culturel oppressant. Le Chapitre IV est dédié aux artistes des pays autour de la Mer Noire.


La Mer Noireet Le Gisant Doré

Depuis toujours, l’artiste roumain pope du bio-art Christian Paraschiv coupe en carrés les images photographiques de son propre corps gisant allongé de face, de deux cotés et de dos, de la surface, les organes intérieurs, son squelette. Il triture l’image. Il dessine et peint par dessus, puis il la passe du scan à l’infographie. Il l’édite sur un carré fait de sa propre peau mise en culture qui sera à son tour éditée sur une pellicule transparente. Ses Corps sont les «vues » de soi sectionnées qui une fois réunies reconstituent son corps, le magnifient. « Ce qui change c’est son système de référence ».

L’artiste Beso Uznadze célèbre la sensualité de l’être dans des photos construites tels de tableaux peints. Deux types d’œuvres ont été choisies pour cette exposition d’une part, de grands formats d’images de chardons coloriés. D'autre part, une image masculine couverte de transparences photographiques en forme de carreaux dorés. Cette image « byzantine » répond au guerrier gisant doré comme une sorte de renaissance du suc de la lime verte.

En 1971, Yevgeny Pavlov avec Jury Rupin a été l'initiateur de la mise en place du groupe « Vremya » , (Boris Mikhaylov, Oleg Malevanny, Aleksandr Suprun, etc.) qui deviendra un centre éminent de la photographie démonstrative dans l'Union soviétique.

En 1972, Yevgeny Pavlov fait les prises de vue de la série «The Violin ». Ses prises de vue représentent un défi contre l'esthétique du magazine « Sovetskoe Foto » dont la seule image masculine acceptée n’avait le droit que de montrer un beau sujet émasculé entouré d'un beau paysage rectifié. Les origines de cette série sont légendaires. Lors d’un voyage en train, Pavlov rencontre un groupe de jeunes gens et leur suggère qu'il serait « assez cool » de prendre la photo d'un homme nu debout dans l'eau jouant l’accordéon. Les garçons sont d’accord mais ils n’avaient qu’un violon… La situation était tout à fait naturelle pour ce groupe de jeunes fans de Beatles et Stones. La séance commence et s’organise naturellement telle une célébration rituelle. Presque tous les plans de la série contiennent l’instrument. Le violon est la clé pour décoder le message principal de l'ensemble de la scène. Ce jour-là, aucun d'entre eux, même pas l'auteur, n'avaient pas réalisé qu'ils préfigurent ce qui allait devenir le premier « happening » ukrainien.

Les images photographiques de Pavel Titov sont faites des « bienheureux ». La série « Labyrinthe » est faite des images que nous signalent la réponse à des questions que l’image nous pose. Un homme au corps nu, claudiquant, avance. Ces mains tiennent sa pesante tête au nœud Gordien. Au mur le mystérieux Homme de Vitruve de Leonardo. Le personnage-signe de Titov, à l’instar des gins, daemons et trônes, est un être incomplet qui longe à jamais le mur du Labyrinthe.

Dimitri Stefanov est un photographe bulgare formé à la photographie en Espagne, pays où il a obtenu maintes récompenses pour son travail. Il retourne à son pays natal, la Bulgarie, en quête de « l’homme bulgare ». Il cherchera auprès des prisonniers et malades mentaux. Son image photographique d’une angularité dysfonctionnelle est riche en forts contrastes, variations de tons du noir et des blancs dans des plans rapprochés.