Les commencements : Costantin Brâncuși et Auguste Rodin

La Journée Brâncuși est célébrée le 19 février depuis 2016 et rappelle la naissance du grand sculpteur roumain, le 19 février 1876. Cette année marque 141 ans depuis sa naissance.


Son passage court dans l'atelier d'Auguste Rodin, où il a passé seulement trois mois en 1907, fut une simple formalité, une rencontre solennelle à un niveau professionnel, et construisit la reconnaissance mutuelle de leur talent exceptionnel.

''La deuxième naissance'' de Brâncuși - véritablement  la fleuraison de son véritable potentiel artistique - a commencé lorsqu'il a quitté l'atelier du sculpteur français, déclarant que « Rien ne pousse à l'ombre des grands arbres ».

Cependant, Brâncuși a écrit un hommage à Rodin, en 1952, lors du quatrième ''Salon de la jeune sculpture" de Paris.

Depuis Michel-Ange, les sculpteurs ont recherché la grandeur. Ils n'ont retrouvé que la grandiloquence. C'est inutile de donner des noms. Au XIXe siècle, la situation était désespérée. Rodin apparut et tout se tourna. Son influence fut, et reste, énorme. Tandis qu'il était encore vivant, et que j'exposais à la ''Nationale des Beaux-Arts'' dont il était président, des amis et des protecteurs, dont la reine Élisabeth de Roumanie, essayèrent, sans me consulter, de me faire admettre dans son atelier. Rodin accepta de me prendre comme élève. Mais moi je refusais, car il ne pousse rien sous les grands arbres. Mes amis étaient fort gênés, ignorants qu'ils étaient de la réaction de Rodin. Quand ce dernier apprit ma décision, il dit tout simplement : Dans le fond il a raison, il est aussi entêté que moi. L'attitude de Rodin envers son œuvre était modeste. Lorsqu'il a fini la sculpture de Balzac, qui représente, sans doute, le point de départ de la sculpture moderne, l'artiste dit : ''C'est maintenant que je dois commencer aimer travailler." 

Brâncuși reste, au fil des siècles, un artiste accompli ; " la sculpture n'a jamais été aussi proche de la représentation parfaite des essences que dans les mains de Brâncuși ", disait Jean Cassou (1897-1986).