Constantin Brâncuși – une colonne, un infinit, un oiseau, un baiser, un silence

Constantin Brancusi - une colonne, un infinit, un oiseau, un baiser, un silence

Le 19 février a été déclaré officiellement fête nationale en 2015, nommé « La Journée Brâncuși », date à laquelle le sculpteur roumain est né en 1876 à Hobița - Gorj.


L'un des artistes les plus influents du XXème siècle, Constantin Brâncuşi (1876-1957) est considéré comme pionnier de la sculpture moderne abstraite. Il a été « le sculpteur de la germination, mais aussi de la mort, de l’ascension et, surtout, de la perfection. Son œuvre est une incessante caresse des formes, à l’instar de la pierre roulée par les eaux. Se taire – œuvre du silence. Mais de ce silence, légué par l’histoire ou par la langue roumaine, lui, Brâncuşi, allait construire un monument universel ». (Constantin Noica, 1909-1987).

De La Prière de 1907 à La Colonne sans fin de 1937- 1938, Constantin Brâncuşi a renoncé à la beauté extérieure des formes au profit de leur dimension intérieure, développant constamment une tendance entre stylisation et généralisation.

« Son travail révèle l'essence surprise dans les formes concrètes de l'existence. C'est donc une synthèse de la force universelle qui exprime ce qui ne peut être dit, qui réunit les contradictions en un tout harmonieux. » - considère le critique d'art Ionel Jianu (né 1905, Bucarest, d. 1993, Paris), ami de l'artiste depuis 1927.
« Moi, je n'ai jamais eu l'intention d'étonner le monde. (...) J'ai simplement jugé, comme vous le voyez, et je suis arrivé à quelque chose de simple, terriblement simple : à une synthèse qui suggère ce que je veux représenter. J'ai fait sortir du bois, du bronze, du marbre, le diamant caché : l'essentiel. »
« Ce qui est vraiment réel, c’est l’essence. Et, si on approche de l’essence réelle des choses, on arrive à la simplicité. », confiait Constantin Brâncuşi.

Les références à l'art archaïque, la volonté de s'éloigner de toute expression ou sentiment personnel vis-à-vis de son modèle, de privilégier la forme élémentaire, universelle et intemporelle lui ont permis de détacher son travail des limites des styles de son époque, et d'inscrire ses sculptures dans une dimension universelle.


La beauté de sa sculpture, dans laquelle il cherchait les vérités essentielles de la vie, fit dire à l’écrivain anglais Robert Payne, ami de l’artiste que « Brâncuşi absorbait la beauté qui l’entourait, celle créée de ses propres mains.»