On vous sert un vers – Plateau Radu Bata

Le 26 juin 2017 à 19h30 On vous sert un vers


« J’ai photographié la pluie et la journée est passée entre les gouttes » (Radu Bata)


 

Rencontre poétique et musicale avec

· Radu Bata, poète, auteur des recueils « Le philtre des nuages et autres ivresses » (éd. Galimatias), « Descheiat la vise » (éd. Brumar)

· Codrina Pricopoaia, Iuliana Neagu, improvisations, lectures, La Compagnie Galante

· Pierre Donoré, chant, piano, guitare

et les dessins de Dana Sereda, illustratrice.

 

Un événement de l’Institut Culturel Roumain de Paris, proposé par Cristina Hermeziu, journaliste littéraire.

Hôtel de Béhague, résidence de SE Ambassadeur de Roumanie en France, 123 rue Saint-Dominique Paris 75007

Entrée libre sur réservation obligatoire : 01 47 05 15 31 ou institut@institut-roumain.org

 

On vous sert un vers est une série d’événements littéraires dédiés aux poètes franco-roumains. Le dernier lundi du mois, l’Institut Culturel Roumain de Paris organise une rencontre interactive autour d’un poète roumain traduit en français ou qui écrit dans les deux langues. Confessions littéraires et lectures, accords de musique et improvisations composent un cocktail savoureux et frais dans un cadre prestigieux et élégant.

Une fois par mois, a l'Hôtel de Béhague, résidence de SE l’Ambassadeur de Roumanie en France, le public est bien servi en poésie : sur un plateau, des billets pliés cachent des extraits de l’œuvre du poète invité. On vous sert un vers !


 


Roumain et français, installé en France dans les années 1990, Radu Bata a publié plusieurs recueils de « poésettes », écrites dans une langue française à accents jazzy qui rappelle le style d’un Jacques Prévert ou d’un Boris Vian.

Le succès auprès des lecteurs a étéimmédiat, grâce à sa marque de fabrique : ses petits formats parlent d’amour, de la société moderne et de la génération zapping, dans un style insolite, fait de lyrisme ludique, ruséetérudit, frivole et profond à la fois.

En français, il est notamment l’auteur de : « Mine de petits riens sur un lit àbaldaquin »et« Le philtre des nuages et autres ivresses», aux éditions Galimatias. Radu Bata a signé aussi un conte uchronique - « Le rêve d’étain », nominé parmi les 100 plus beaux contes de tous les temps par les lecteurs de la FNAC Grenoble, à côté du Petit Prince ou d’Alice au pays des merveille. Son dernier titre « Le philtre des nuages et autres ivresses» a reçu le Prix du Cœur au Salon du livre des Balkans en 2015. En roumain, Radu Bata a publié « Cod galben cu pestisori rosii » (Tracus Arte, 2015) et « Descheiat la vise » (Brumar, 2016).

Facétieux, ancien professeur de français et de journalisme à Grenoble où il donne toujours des cours de creative writing,Radu Bata appelle ses créations « des poésettes = poèmes sans prise de tête ». Légers et denses comme allure, impertinents et épicuriens comme esprit, ses poèmes ont un effet de chouquettes sous la langue : on en redemande juste une petite, avant de passer encore à une autre…

« Un volume de Radu Bata ressemble à un écrin dans lequel une jeune femme d’aujourd’hui garde, pêle-mêle, ses parures. Pas forcément chères, pas forcément des bijoux de famille. Plastique et nacre, laiton mais aussi or quelquefois, cordelettes et chaînettes enchevêtrées, parfois un camée mais aussi une bague de rockeuse avec une tête de mort, un bracelet à ligne pure mais aussi un pendentif kitsch criant, porté par non-conformisme et défi. Sur tout, le poète étend une couche de vernis mélancolique qui atténue le clinquant, laissant scintiller seulement certains points de cette poignée de sonnantes breloques…»

Mircea CARTARESCU


 

Codrina Pricopoaia est née en Roumanie à Roman en 1977. Elle fait des études de philosophie à l'université de Bucarest, obtient sa maîtrise avec une thèse sur le dandysme (Le dandysme comme changement de statut ontologique). Elle se forme en tant que comédienne au conservatoire d'art dramatique "Luceafarul" à Bucarest. Pendant son cursus elle collabore avec le Théâtre National de Bucarest, le Théâtre Nottara et le Theathrum Mundi.

Après avoir interprété et mis en scène un spectacle solo "Alice au pays sans merveilles" de Dario Fo, elle s'installe à Paris et participe au Festival d'Avignon 2004 avec "Hamlet. Intolérable" mise en scène de Anca Bradu et en 2005 avec "Alice au pays sans merveilles", mise en scène Corneliu Dragomirescu et Geo Balint en version française. On a pu la voir aussi dans "Attention aux vieilles dames rongées par la solitude" de Matei Visniec, "La sorcière qui avait peur de la nuit" de M. Duval, mise en scène Michel Rosenmann, ainsi que dans "L'histoire du communisme racontée aux malades mentaux" de Matei Visniec , mise en scène par Marie Beldiman au Festival Coup de Théâtre de Bucarest 2006.

En 2010 elle écrit "Mamaliga, ou le livre du veau", pièce qu'elle interprète au Festival d'Avignon dans la mise en scène de Dominique Fataccioli. L'année 2012 elle réarpente les pavés d'Avignon avec la pièce "Canin Félin" d’Eugen Jebeleanu, qui depuis connait un franc succès.De nouveau lancée dans une aventure seule en scène, elle interprète "Amalia respire profondément" et sera à l'affiche du théâtre des Déchargeurs pendant deux mois puis à l'édition 2013 du Festival d'Avignon.

Depuis 2014 elle anime avec Iuliana Neagu - La Cie Galante des ateliers de théâtre à Bagneux. Ensemble elles produisent et jouent dans la première création de la compagnie, CUT de Emmanuelle Marie, dans la mise en scène de Dominique Fataccioli.

 

Vous avez pu apercevoir Iuliana Neagu, jeune comédiennefranco- roumaine, dans de nombreuses pièces dont entre autres, "On va faire la cocotte", de Feydeau, dans le rôle d'Emilienne, ainsi que dans "Les 3 soeurs" de Tchékhov et dans "Nuit des rois", de Shakespeare, respectivement dans les rôles d'Olga et d'Olivia, ce qui marque le début de sa collaboration avec Chris Mack. D'autre part, Iuliana a récemment tenu un 1e rôle dans un court métrage franco roumain, "The Wallet", réalisé par Laura Arnold.

Après avoir suivi le cursus du Théâtre de l'Orme et de la BAW (Bilingual Acting Workshop), Iuliana complète sa formation avec plusieurs stages en français et en anglais, ce qui fait d'elle une actrice polyglotte! Pour la création de "World without end", qu'elle adapte et interprète, Iuliana retrouve donc Chris Mack, qui en signe la mise en scène, sous le regard bienveillant et les encouragements de l'auteur, Holly Hugues.Par ailleurs, elle participe à la création de la performance "The ship of fools" de Yaël Karavan, figure importante du théâtre physique, maintenant basée à Brighton.

Sa rencontre avec Codrina Pricopoaia fut déterminante, ensemble elles ont mis en place des ateliers de théâtre et expression corporelle à Bagneux, auprès d'un public de jeunes et seniors. Ensemble elles produisent et jouent le premier spectacle de la Compagnie Galante, CUT de Emmanuelle Marie, dans la mise en scène de Dominique Fataccioli.

En parallèle de son activité artistique, Iuliana a travaillé pendant plus de cinq ans pour une société de production à un niveau international et ensuite pour la télévision publique française. C'est à travers ses différentes expériences professionnelles qu'elle a assimilé le processus de création d'un film pour se lancer ensuite en tant que productrice freelance sur des projets artistiques et institutionnels. En 2012 elle fonde ARPROD avec Alec T. Aguletti.

En ce moment elle joue dans Opéra panique, de Alejandro Jodorowsky, mise en scène par Codrina Pricopoaia et Dominique Fataccioli, au Guichet Montparnasse,jusqu’au 2 juillet 2017.

 

Pierre Donoré n'a jamais laissé s'envoler ses rêves. Il est né à Grenoble l'année où Balavoine chantait « Le chanteur » et Bob Marley « Is this love ». Sorte de flâneur confident explorant les âmes, les horizons, la marche des jours, au coin de la rue, au bout du monde, Pierre a choisi Donoré comme nom de scène en hommage à son père Honoré, médecin et peintre, disparu un jour de Noël.

Lauréat du Trophée Serge Gainsbourg en 2011, Donoré a depuis enchaîné les concerts et tracé sa route. Ses passages remarqués au Festival International de Louisiane, à l’Olympia ou au Casino de Paris (1ères parties de Maxime Le Forestier, Ray Davies, Zucchero), lui ont permis de construire et d’affiner un univers singulier, teinté d’influences pop et folk.

Après les attentats qui ensanglantent Paris, son « Vivants » est un cri contre l'intolérance et les faiseurs de morts : « Je peindrai mes pensées pour qu'elles ne soient plus noires, je dirai haut et fort l'envie d'aimer de boire à la vie, à la mort ». La vie, justement, il en décortique la banalité dans son nouvel album « L’amour en deux » pour en dire qu'elle est singulière pour chacun d'entre nous, à la fois fragile, légère, éprouvante et réjouissante.

 

Artiste-illustratrice, Dana Sereda est née à Chisinau, Moldavie. Elle fait ses études à l’Académie de Beaux-Arts de Bucarest et à l’ENSAD à Paris. En utilisant de différents médiums (dessin, peinture, gravure, bande dessiné, film d’animation), elle explore les mystères de l’inconscient, avec ses peurs, ses envies, ses craintes ou ses rêves. Elle met en scène des personnages oniriques mêlés à un bestiaire subtil et primitif.

Le rencontre du monde animal et humain nous transporte dans un territoire imaginaire où tout est possible. Dans sa façon parfois naïve de voir le monde, elle cherche d’aller au-delà des apparences pour trouver de nouveaux moyens d’expression.

Arrivée à 25 ans à Paris, Dana Sereda s’est imprégnée de l’ambiance cosmopolite et multiculturelle qui s’ouvrait à elle. Etre artiste n’est jamais une qualité définitive, se découvrir est un exercice quotidien. Son travail diffère d’une période à l’autre, comme le prouvent ses recherches graphiques.

Dès 2003, elle participe à de nombreuses expositions collectives ou personnelles en Moldavie, Roumanie, République Tchèque, Allemagne, France, Pologne, Vietnam ou aux États-Unis.